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Bienvenue et Merci pour votre soutien et pour votre aide - Enquêtes Publiques débutées le 20 juin 2011 et terminées le 18 août 2011 à 17H30 - Avis de l'Autorité Environnementale défavorable - Avis de la Commission d'Enquête défavorable - Le projet actuel est rejeté par l'Etat - Le préfet de Vendée ne veut pas d'un port de plaisance sur le site de la Normandelière - Le nouveau défi : le SCOT du Pays de Saint Gilles et le PLU de Brétignolles -

lundi 19 décembre 2011

Normandelière, les questions et l'indignation

Pour moi, c'est une évidence depuis le début, c'est ce que je répète et que j'argumente jour après jour dans ce blog depuis 4 ans, un projet de port de plaisance sur le site de la Normandelière ça ne tient pas la route et ça aurait pu être abandonné depuis longtemps si, depuis 2001, les gestionnaires du littoral Brétignollais avaient été des personnes raisonnables et soucieuses de l'intérêt général.

Aujourd'hui, le projet est en phase terminale, il est mourant, on attend l'avis de décès de la Préfecture de Vendée. Pour nous c'est le temps des questions et de l'indignation.

Comment le maire d'une commune de 4000 habitants, entrepreneur reconnu, a-t-il pu entraîner ses concitoyens dans un projet pharaonique voué à l'échec (en particulier après Xynthia), dépassant largement les capacités financières de la commune ? Serait-ce de l'irresponsabilité , de la mégalomanie, de l'abus de pouvoir, ... ?

Comment ce même maire a-t-il pu penser mener à bien ce type de projet (et peut-être le pense-t-il encore aujourd'hui ?) contre les autorités administratives de notre pays et donc faire fi des règles territoriales et environnementales ? Serait-ce de l'arrogance, de l'inconscience, de l'ignorance, de la vanité, une revanche personnelle, le sentiment d'être au-dessus des lois…..?

Comment des élus vendéens (Jean-Claude Merceron, Louis Guedon, Marietta Trichet en particulier) ont-ils pu soutenir Christophe Chabot dans cette opération suicidaire? N'auraient-ils pas dû le ramener à la raison ? Serait-ce de la connivence ?

Comment des conseillers municipaux ont-ils pu se laisser entraîner dans cette galère sans intervenir en conseil municipal ou ailleurs ? Serait-ce de la soumission, de la dépendance, de la peur, de la convergence d'intérêts personnels, … ?

Comment des partisans, je pense aux adhérents de l'association CAP 2011, ont-ils pu croire au grand soir, à "l'avenir exemplaire" de Christophe Chabot ? Comment ont-ils pu croire qu'il suffisait de dire "OUI OUI" et de mettre un bulletin dans l'urne pour que le projet soit déclaré d'Utilité Publique et qu'il se fasse? Voulaient-ils sauver Christophe Chabot ou profiter, eux aussi, d'un projet de copains et d'opportunistes ?

En final quel gâchis formidable, 3 400 000 Euros financés par les Brétignollais en études "bidon" sans compter le coût des travaux d'une Commission d'Enquête pendant 6 mois (en connaîtra-t-on le coût un jour?), une population locale marquée et divisée, la majorité des habitants de la commune insultée, humiliée par les propos d'un maire souverain (lettre aux Brétignollais, émission de France Culture, ..), des citoyens méprisés et traînés en justice (j'ai donné!), une opposition ignorée, raillée, bâillonnée,.... et, après tout ça, certains prédisent encore une belle carrière politique à Christophe Chabot dans notre France démocratique ! Attend-on des politiques qu'ils agissent comme Christophe Chabot ?

Parfois nous vient l'envie de lancer les slogans que nous avons pu entendre récemment dans certains pays où la dictature devenait inacceptable, insupportable pour la population. Mais limitons nous à l'INDIGNATION, la seule réponse adaptée à toutes les questions posées précédemment.

1 commentaire:

Girard du Marais a dit…

Merci, Jean-Yves.
Hier, sur le marché, les regards étaient de connivence entre personnes se comprenant. Regards espérant. Plus pour longtemps.
Reste l'essentiel : la réponse à tes "pourquoi".
Les ambitions aveugles sont, précisément, aveugles. Le désir mimétique, qui fait de l'autre celui qui possède ce que je lui envie, développe chez l'être humain une rage de possession ou de captation qui l'entraîne au-delà du raisonnable. C'est l'un des ressorts les plus puissants de l'humanité (sinon le principal), et nous le voyons opérer à Brétignolles.
A cela, qu'opposer ? La Raison, et la Foi. La lecture de René Girard, l'un des plus grands philosophes de notre temps, ne peut que nous inspirer. Qui plus est, ses analyses, avec son dernier ouvrage "Achever Clausewitz" sont particulièrement pessimistes sur le devenir de notre humanité au bord de l'Apocalypse.
Que reste-t-il à faire ?
Rassembler notre courage, comme tu le fais, te comme d'autres avec toi le font, et espérer que ce faisceau d'énergies prendra corps pour sauver cette petite particule d'humanité qu'est la comunauté des hommes vivant en proximité de notre bout de littoral vendéen.
Sera-ce suffisant ? Lire "Le dernier monde" de Céline Minard n'inspire pas à l'optimisme non plus ! Les prophètes d'apocalypse (dont il faut rappeler le sens : révélation) sont durs à écouter, tout comme l'était Jean Giraudoux en 1938 avec "La Guerre de Troie n'aura pas lieu".
La fin éventuelle du projet de port ne signifierait en rien la fin du combat. Créer un environnement sain et humain reste à inventer, dans un village fantôme aux 80% de maisons désertes pendant la plus grande partie de l'année, et paradoxalement à fuir lorsqu'il est "plein" l'été, tant il devient pollué par la surpopulation... Localiser les intérêts par une activité sur la communauté de communes répartie selon les destinées de chacune, voilà ce que l'on voudrait entendre et voir se dessiner. Voilà ce qui peine à émerger.
La Vendée est terre de petits entrepreneurs. De petits esprits ? C'est trop souvent ce que des observateurs extérieurs pensent. Si la lucidité pouvait un jour émerger...
Pour que les renversements se produisent, il suffit d'une goutte d'eau. Aujourd'hui, le bol de la situation est en équilibre instable...