Le 15 octobre 2009 le SDAGE (Schéma Directeur d‘Aménagement et de Gestion des Eaux) du Bassin Loire Bretagne a été adopté (voir communiqué de presse). L'adoption du barrage sur l'Auzance par la Commission du SDAGE n'est pas citée dans le communiqué de presse officiel .
Il faut lire l'article du 16 octobre 2009 "la Loire-Bretagne adopte de peu son SDAGE" pour comprendre comment a été adopté le barrage sur l'Auzance : "Par ailleurs, la centralisation de l'Etat est très forte. Pour preuve, le passage en dernière minute pour imposer, sans concertation, un barrage sur l'Auzance en Vendée et une motion sur les algues vertes en Bretagne".
Il faut aussi lire le compte rendu du 19 octobre 2009 de la FNE (Fédération Nationale de l'Environnement) "Un SDAGE Loire-Bretagne en manque d’ambition" pour avoir la confirmation de la manipulation finale : "Enfin la goutte d’eau qui a fait déborder le vase : au dernier moment il a été remis en séance, une nouvelle version dérogatoire à la DCE, à propos du barrage de l'Auzance, justifiée par des affirmations non crédibles et parachutée par les plus hautes autorités....du bassin. Ceci est une démarche en rupture avec les règles habituelles de fonctionnement des instances de bassin ce qui est donc inacceptable"
L'adoption du barrage sur l'Auzance faite à la va-vite , sans concertation , doit être dénoncée , elle n'est pas conforme aux principes du Grenelle de l'Environnement et aux règles européennes , elle n'a été prise que pour satisfaire un responsable politique qui a désormais rejoint les rangs de la majorité présidentielle .
Le Président du Conseil Général de la Vendée a immédiatement communiqué sur le sujet pour annoncer que le barrage sur l’Auzance était programmé dans le SDAGE (articles Ouest France du 15 octobre 2009 et du 16 octobre 2009 , video , annonce Conseil General) . Compte tenu de la pression et de l’implication des élus locaux et de Vendée Eau sur le sujet , il fallait s’attendre à cette manipulation de l’information . Le SDAGE n’a pas vocation à choisir des solutions mais à définir des objectifs , à donner des orientations , … et pour ce qui concerne les problèmes récurrents d’eau sur la côte Ouest Vendéenne les axes sont toujours les mêmes : mieux maîtriser les consommations d’eau en maîtrisant le développement du tourisme et de l’agriculture intensive , en préservant les zones humides , .....
Nous avons beaucoup de mal à croire que des décisions publiques pourraient être prises sans tenir compte des avis des puissantes associations de protection de notre environnement et celles-ci ont communiqué sur le sujet (voir Projet de SDAGE Loire-Bretagne : position et propositions de la commission "Environnement et Consommation" de bassin – page 5 et associations vendéennes) . La position officielle de l'Etat est très prudente (voir interview du Préfet de la Vendée dans Ouest France) .
Petites interrogations : Quelles seraient les impacts du barrage sur le milieu protégé Natura 2000 constitué par les marais de la Gachère ? Quelles seraient les mesures compensatoires ?
Doit-on continuer à privilégier la croissance économique au détriment de notre environnement ? C’est aussi la question que pose le projet de port de plaisance de Brétignolles sur Mer .
Petits suppléments :
- L'évolution de notre réservoir d'eau de proximité (Lac du Jaunay) au cours d'une année (mesures relevées sur les 6 dernières années) est à peu près toujours la même . Mais bien sûr pour leur communication sur la nécessité d'un nouveau barrage , les élus se sont appuyés sur les points bas relevés en été - c'est de bonne guerre - .
- Nous sommes heureux de constater que "la Vendée tient à son littoral" (message du Conseil Général de la Vendée pour s'opposer au projet de création et d’exploitation d’une vaste concession minière sous-marine au large de l’Ile de Noirmoutier) . Nous attendons la diffusion d'un tel message concernant le projet anti-environnemental Brétignollais .
- il y a même des projets de dé-barrage et c'est intéressant de lire pourquoi .
- les barrages sont en ligne de mire : il faut assurer la continuité écologique des cours d'eau français .
vendredi 16 octobre 2009
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1 commentaire:
Dans sa grande démagogie qui assurait que le port ne coûtera rien aux Brétignollais, il serait intéressant de savoir à quelle hauteur le maire comptait percevoir la taxe professionnelle induite par ces nouvelles infrastructures.
Cette taxe devant être (injustement) supprimée aux collectivités locales les brétignolais risque de souffrir durement si le port se fait.
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