Normandelière et la pression du maire

Monsieur Christophe Chabot , maire de Brétignolles sur Mer , sait qu’il est dans les conditions idéales pour transformer et défigurer sa commune jusqu’en 2014 : il a le soutien total et sans réserve de l’ensemble des conseillers municipaux (ou presque – 2 conseillers étant hors jeu) , tous les candidats de sa liste ayant été élus lors des élections municipales 2008 – élections à scrutin majoritaire , la commune ayant , à cette date , moins de 3500 habitants - . Il n’y a pas de débat contradictoire au sein du conseil municipal et au sein des commissions chargées de préparer les délibérations .
Mais il sait aussi que sa commune a franchi en 2010 le seuil des 3500 habitants et , donc , que tout va changer lors des élections municipales de 2014 . Le scrutin de listes à 2 tours avec une représentation proportionnelle donnera , quoi qu’il arrive , de la place aux opposants , on espère la première .
On comprend mieux pourquoi il fait pression sur les Pouvoirs Publics pour que Port Brétignolles soit déclaré d’Utilité Publique mi 2011 au plus tard et pourquoi il fait pression sur les entreprises répondant à l’appel d’offre pour que le projet soit réalisé en 30 mois . Port Brétignolles pourra alors devenir Port Chabot fin 2013 avant que les élections municipales 2014 ne sanctionnent le monsieur ! !
Mais pour en arriver là , les contraintes qu’il impose aux entreprises sont sévères (voir dossier de consultation) et on attend avec impatience de connaître celles qui auront la capacité de répondre à l’appel d’offre et de connaître les coûts réels de réalisation prenant en compte tous les aléas du chantier .
On peut citer quelques exemples de contraintes imposées aux entreprises .
La carrière de Brethomé n’étant plus remise en exploitation , il faudra que les entreprises aillent extraire les 140 000 m3 d’enrochements nécessaires au chantier ailleurs (à elles de proposer les carrières exploitables) et il faudra que les blocs aient les bonnes caractéristiques . Bien sûr le transport des blocs jusqu’à la Normandelière devra être assuré en toute discrétion pour les communes traversées ! !
Et pour ne pas retarder les travaux , ceux-ci ne seront pas interrompus pendant le période estivale mais , bien sûr , le trafic des vacanciers ne devra pas être perturbé ! !
Et les avis de tempête devront être anticipés par les entreprises , celles-ci devant en assumer toutes les conséquences en termes de coûts et de délais ! !

Petits Suppléments :
600 000 m3 de déblais seront déversés dans les carrières de Brem sur Mer et de Vairé (carrières classées CET classe 3)
540 000 m3 de déblais seront déversés dans la carrière de Brethomé (et l'équivalent au-dessus pour former un dôme) , mais dans le classement des carrières en Vendée , elle ne fait pas partie de celles ayant l’autorisation de recevoir des déblais ? C’est un réservoir d’eau d’intérêt local à intégrer à la zone humide .

Article Ouest France de ce jour : Interdiction de la pêche à pied sur la grande plage de Saint Gilles Croix de Vie jusqu’au 5 avril 2011 pour cause de dragage du port et de rejet des boues en mer .
Dans le dossier d’étude d’impact de Port Brétignolles , les opérations de dragage et les conditions de rejet des boues en mer ne sont pas définies , on sait simplement qu’un budget annuel de 200 000 Euros est prévu pour ces opérations . C’est un autre vrai danger pour l’environnement local .

Il y a un vrai débat sur les rejets de boues en mer à Saint Gilles Croix de Vie avec un forum créé par des opposants sur internet :

Non au rejet des boues à Saint Gilles Croix de Vie

Il faut aussi se mobiliser contre le rejet de boues en mer sur le site de la Normandelière qui mettrait en danger toute la pêche à pied locale .

Ouest France du 17 novembre 2010 : La gestion d'un port de plaisance n'est pas un long fleuve tranquille !!