Un petit rappel pour remettre les choses en mémoire , ce sont les évènements tels que je les ai vécus et ressentis.
Au départ , en 2003 , il y a une consultation communale sur la réalisation d’un port de plaisance sur le site de la Normandelière . Au niveau des résultats , les résidents principaux de la commune de Brétignolles sur Mer sont partagés (50/50) , les résidents secondaires évidemment moins attachés au devenir environnemental de la commune , parce que moins présents , sont plutôt pour (70/30) . Le maire penchant du côté des personnes intéressées plus par les loisirs que par le développement durable de la commune déclare que les Brétignollais sont pour le port . Bien sûr les communes environnantes n’ont pas été consultées , leurs maires ne se sont pas exprimés pour ne pas froisser leur collègue et leurs populations ont été complètement ignorées malgré leur attachement à ce littoral si proche et si riche .
Fort de ce soutien populaire local apparent , le maire lance les études d’avant projet en proposant aux Brétignollais un contrat qu’il a formulé explicitement sur le site internet de la mairie de l’époque (voir le texte joint) . Sur le site actuel de la mairie de Brétignolles sur Mer , il n’y a plus aucune trace de ces engagements pourtant fondamentaux . Le maire de la commune plus vraiment sûr de rien mais prudent jouerait-il avec notre mémoire ?
Fin 2006 le projet est défini et les études d’impact menées par la société EGIS-BCEOM sont mises à la disposition des associations et des intéressés , un document de présentation finale a même été réalisé et diffusé , ce document a aujourd’hui disparu , en douce , du web (voir le document sauvegardé : http://www.neufgiga.com/n/50-17/share/LNK31844912918bc0c2c/) .
Mi 2008 , le projet défendu jusqu’alors par la mairie et par l’association CAP2011 sur les marchés , est subtilement devenu "esquisse initiale". Pourquoi ? Le maire s’est sans doute rendu compte que les imposantes et trop visibles digues étaient un obstacle à l’acceptation du projet par la population locale surtout celle qui avait voté " oui au port " en 2003 et qu’il fallait rapidement corriger le tir.
Mi 2008 , le maire lance donc de nouvelles études auprès d’une nouvelle société BRL ingénierie (pourquoi changer de société? la précédente était-elle devenue incompétente ou non maîtrisable? ou a-t-elle refusé de modifier son projet ?, ….), on peut se poser beaucoup de questions sur ce revirement . Moi j’ai ma petite interprétation qui vaut ce qu’elle vaut , le maire pressé d’en finir a demandé à une nouvelle société bienveillante de reprendre l’étude précédente avec comme unique objectif : la suppression des fameuses digues . Et voilà comment on aboutit à ce que la mairie appelle une "évolution majeure" et qu’une entreprise qualifierait de "modification majeure" avec des récifs semi-immergés plus acceptables visuellement que les imposantes digues initiales (voir projet sur site internet actuel de la mairie de Brétignolles sur Mer)
Peut-on croire sérieusement qu’il suffit de mettre des récifs semi-immergés bien plus présentables pour régler les problèmes? Cette nouvelle barrière de roches modifie tous les paramètres locaux de courantologie , de houle , de formation de vagues , …et en final les conditions d’accès au port . Dans une entreprise on prendrait le temps de modéliser , calculer , simuler à l’échelle réduite pour mettre en évidence l’influence de cette barrière de roches sur l’état de la mer local en fonction du vent , des courants et des marées … Mais le maire de Brétignolles sur mer est un homme pressé et veut lancer l'enquête publique au plus vite pendant la période d'euphorie collective du VENDEE GLOBE 2008 où il pourra faire valoir ses talents de communicateur.
Les 4 points fondamentaux qui sont la base de mon opposition à ce projet de port de plaisance sur le site de la Normandelière sont toujours d’actualité (principe de précaution , défiance vis à vis des élus , choix de vie , irréversibilité du projet).
Dans la description du projet , au niveau de la phase d’exploitation , le maire communique des éléments précieux prouvant le peu de confiance que l’on peut avoir dans les études d’impact réalisées et démontrant que les risques sur l’environnement sont réels puisqu’ils feront l’objet d’évaluation ultérieure :
" Suivi environnemental du projet : Mise en place d’un suivi environnemental sur 5 ans après la mise en œuvre du port pour mesurer les impacts réels du projet et étudier des mesures complémentaires éventuelles "
" Suivi du trait de côte : suivi topographique du haut de côte de part et d’autre du port de plaisance pendant 5 ans à l’issue de la mise en exploitation "
" Dragage du chenal : nécessité de procéder à un dragage régulier du chenal " et on ne dit pas où seront évacuées les importantes quantités de boues polluées . Il est probable qu’elles seront dispersées au large puis entraînées par les courants sur les zones sensibles alentour (les plages et les zones Natura 2000)
C’est pour cela que le PRINCIPE DE PRECAUTION doit s’imposer et que ce projet ne peut se concrétiser qu’avec un risque associé nul , ce qui n’est absolument pas le cas.
jeudi 6 novembre 2008
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4 commentaires:
Bon, le problème des digues ayant été reglé (!) reste maintenant à prévoir une bonne équipe de secours de la SNSM pour venir en aide à tous les bateaux qui ne manqueront pas de venir de jeter sur ces récifs artificiels...
Au fait, dans cette nouvelle mouture, l'école de voile et les parcs à bateaux semblent avoir disparu... me trompe-je ???
Il est surprenant de constater que la prestation de BRL Ingénierie (voir présentation société :http://brli.brl.fr/francais/actualites/seamer.pdf)pour un montant de 1,4MEuros n'a jamais été citée dans les références de la société (http://brli.brl.fr/francais/references/france.php#so).
Il est aussi étonnant de constater la modification majeure apportée par BRL ingénierie ne semble pas avoir été évaluée (par manque de temps sans doute) et que la stratégie est de dire on mesurera les conséquences de cette modification(récif semi-immergé) sur l'environnement et sur le trait de côte après la mise en oeuvre . TOTALEMENT INACCEPTABLE
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