Il est intéressant d’examiner le rapport d’impact environnemental du nautisme fait à la demande de la Confédération Européenne des Industries Nautiques (voir document de juin 2009) , tout est dit sur les risques (de la construction du bateau jusqu’à l’exploitation du port de plaisance) mais tout est modulé pour satisfaire le monde du nautisme et pour que celui-ci continue de vivre et de se développer .
Mon esprit "mal tourné" en a tiré certaines conclusions
Le rapport dit : "La pollution marine (mer et eaux côtières) liée aux activités nautiques , notamment la plaisance , est très faible par rapport à celle liée aux activités terrestres" . C’est sans doute vrai globalement , mais localement là où il y a un port de plaisance , la pollution des activités nautiques ne devient-elle pas prépondérante ? Il y a malgré tout la reconnaissance officielle d’une pollution marine liée aux activités nautiques qui s’ajoute à d’autres et ça c’est déjà important .
Les bateaux de plaisance actuels ne sont pas "écologiquement corrects" parce que leurs procédés de réalisation sont polluants et leurs peintures contiennent des composants dangereux pour le milieu marin et parce qu’ils ne sont pas "économiquement" recyclables , on nous promet des bateaux de nouvelle génération éco-compatibles . En attendant les anciens bateaux seront toujours stockés dans les ports , l’éco-navigation c’est pas pour demain .
Pour limiter l’impact du nautisme sur l’environnement il faut aussi sensibiliser les pratiquants pour qu’ils changent de comportement , c’est une cause désespérée , qui peut y croire ?
Pour limiter l’impact des ports de plaisance sur l’environnement , il faut minimiser les besoins en dragage et limiter le rejet en mer des sédiments pollués , en particulier dans des zones Natura 2000 . Ceci suppose que le port de plaisance soit positionné dans un bon endroit (faible accumulation de sédiments) et que les boues polluées soient traitées avant d’être rejetées en mer . Il suffit d’aller sur le site de l’association SEMAPHORE pour comprendre la problématique du rejet des vases en mer et pour prendre la mesure de l’opposition (voir lettre des associations du 22 janvier 2010)
Les solutions préconisées en Europe pour répondre au besoin urgent de places et pour éviter la création de nouveaux ports de plaisance :
- Ports au sec et parcs à bateaux,
- Reclassification de ports commerciaux et de pêche existants en ports de plaisance,
- Extensions de ports de plaisance existants,
- Gestion rationalisée du port de plaisance,
- Gestion plus efficace et durable de l’amarrage.
C’est la combinaison de ces solutions qui permettra d’augmenter le nombre d’anneaux et de mouillages disponibles en Europe sans menacer l’environnement côtier et marin
A chacun d’en tirer les conclusions sur la pertinence du projet de port de plaisance artificiel de Brétignolles sur Mer et sur la crédibilité du maire promoteur (rappel d’un de ses engagements importants : "le port de plaisance ne devra pas générer de pollution sur le littoral" , celui-là aussi ne sera pas tenu ) .
Le monde du nautisme reconnaît que les activités nautiques et que l’exploitation des ports de plaisance ont un impact sur l’environnement et que , dans la mesure du possible , il faut éviter , aujourd’hui , de créer de nouveaux ports de plaisance .
Petit Supplément : En Vendée nous préservons nos côtes , le Président du Conseil Général a eu l'occasion de le répéter lors de la présentation du film de Jacques Perrin "Océans" auquel le département a contribué (voir article du Journal de la Vendée N°131).
Il faudra donner l'exemple à Brétignolles sur Mer .
Informations supplémentaires :
Changement de Préfet en Vendée , espérons qu'il n'y aura pas de conséquence sur notre dossier , les règles communautaires sont toujours les mêmes . A quand le changement de maire à Brétignolles sur Mer ?
Nouvelle organisation de l'Etat en Vendée en 2010
mardi 19 janvier 2010
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