Sud Ouest du 30 mai 2013 - Erosion : une enquête sociologique à Lacanau.
"Dans le cadre des enjeux liés à l’érosion, une enquête va être menée pour évaluer les perceptions et représentations de ce risque par la population locale".
"Dans son communiqué, le GIP (Groupement d'Intérêt Public Littoral Aquitain) fait d’ailleurs observer que les résultats de l’enquête doivent permettre aux acteurs publics de mieux comprendre le regard de la population sur l’érosion et ses conséquences, mais aussi d’appréhender les besoins et les souhaits exprimés par la population en termes de fonctionnement de la station dans les années à venir".
"Ce volet communication anticipe un volet plus politique. Il doit permettre de rendre la stratégie de lutte contre l’érosion «acceptable» et de préparer un immense chantier. Si le retrait d’une partie du front bâti de la station balnéaire se dessine vraiment, ce travail de long terme prend tout son sens"
En Aquitaine, on a pris au sérieux l'érosion des plages et on a décidé d'y répondre en prenant le temps d'expliquer et de concerter.
En Vendée, le littoral subit aussi une érosion inquiétante et, facteur aggravant, il est beaucoup plus aménagé que le littoral Aquitain. Pour des raisons électorales, nos élus locaux ne prennent pas les mêmes dispositions qu'en Aquitaine et ont choisi "le bétonnage" pour protéger le littoral et ses aménagements. C'est une réponse à court terme (une réparation) qu'il faut sans cesse recommencer (comme à la Parée à Brétignolles sur Mer), il n'y a pas de réflexion sur le long terme comme en Aquitaine. "La mer étant la plus forte", tout le monde sait qu'un jour, dans quelques dizaines d'années, il faudra envisager un recul de population mais personne n'est prêt à l'accepter aujourd'hui. On attend un désastre (comme à la Faute sur Mer, après Xynthia) pour agir.
Dans un tel contexte, le projet de port de plaisance sur le site de la Normandelière ne serait pas un cadeau fait par Christophe Chabot aux générations futures, c'est une aberration proposée par un maire qui a la "maladie du pouvoir" et que les électeurs devront "soigner" en 2014. L'enquête sociologique sur ce projet a eu lieu lors de l'enquête publique de 2011 et les résultats sont édifiants. Les partisans, plus cupides que raisonnables, ont perçu dans le projet des intérêts économiques et financiers, les opposants ont identifié, avec raison, les risques environnementaux en mettant en doute les retombées économiques et financières du projet.
Un projet de port de plaisance sur le site de la Normandelière ne pourra jamais concilier Développement Economique et Environnement, c'est pourquoi le Préfet de Vendée refusera toujours un tel projet.
Petit Supplément :
Un petit port sympa ... mais protégé par de belles digues !
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