Nous , les moins que rien , avons rêvé d’une concertation publique à Brétignolles sur Mer pour que chacun puisse s’exprimer sur le développement durable de la commune , Vendée Ecologie passe la vitesse supérieure et sollicite la représentation populaire du département (parlementaires et conseillers généraux) pour connaître son avis sur le projet phare du maire de Brétignolles sur Mer (voir site Vendée Ecologie , exemple de lettre jointe – celle envoyée au Président du Conseil Général - ) .Port Chabot n’est plus simplement un projet local mais une opération d’aménagement du littoral vendéen lancée comme un défi à toutes les organisations politiques , à toutes les organisations environnementales et à toute la population locale qui attendent que , après Xynthia , plus rien ne continue comme avant . On se rappelle les paroles du maire de Brétignolles sur Mer à France Culture , en mai 2010 "Ce que je peux vous dire, c'est que tous les écolos, et notamment le ministère de l'environnement, qui ont pris le temps de regarder le dossier dans son grand détail, tous ceux là, il n'y en a plus un aujourd'hui qui est contre le port de plaisance" , il fallait oser le dire deux mois après Xynthia !! Il faut aussi ajouter qu'en mars 2010 , Christophe Chabot a tenté , sans succès , d'avoir l'adhésion des élus du département en leur envoyant son "Avenir Exemplaire" !!
Dans une période calme électoralement parlant , après Xynthia où nos représentants ont fait tant de promesses (Plus jamais ça) , ont dit tant de belles choses (Le littoral c’est la mer. La mer n’est pas raisonnable, il faut que l’homme le soit), ont participé à tant de commissions pour sauver le littoral vendéen , on peut s’attendre à ce qu’ils se "mouillent" sur le projet de port de plaisance de Brétignolles sur Mer .
Un simple petit rappel pour comprendre l’absurdité de Port Chabot qui vise à faire pénétrer la mer dans les terres pour l’amener à 450 m de la mairie et à 250 m du super U de la commune (voir video) .
Lors d’une marée de coefficient supérieur à 100 , le marnage sur le littoral Brétignollais est supérieur à 5,5 m , c’est la différence de hauteur d’eau entre la marée haute et la marée basse .
Dans des conditions météo normales , la commune de Brétignolles sur Mer , dans sa configuration actuelle , est bien protégée par ses falaises et ses dunes côtières .
Dans des conditions exceptionnelles (type Xynthia) , la surcote de la mer due à la dépression peut atteindre 1,5 à 2 m et il faut rajouter des hauteurs de vagues dues à la tempête et à la force des vents de 2 à 3 m . Dans ce cas c’est une hauteur d’eau de l’ordre de 9 à 10 m qui déferle sur notre littoral et qui s’engouffre dans tous les estuaires avec des conséquences inévitables (se rappeler Port de Saint Gilles , Port Olonna après Xynthia) . C’est déjà arrivé , ça arrivera inévitablement de nouveau .
Pour échapper à ces conditions exceptionnelles il vaut mieux habiter loin du littoral . Avec Port Chabot c’est tout le centre de la commune qui serait mis en danger et tout ça à cause d’une opération d’aménagement économique et financière voulue par un maire au service des intérêts de Brétignollais opportunistes .
Et puisqu’on parle de développement durable , il faudrait prendre en compte la montée des eaux due au changement climatique , soit rajouter aux données précédentes de l’ordre de 50 cm en 2100 (prévision des experts) .
Monsieur Christophe Chabot reconnaît dans sa réponse au Préfet de la Vendée de juillet 2010 que celui-ci lui a demandé de prendre en compte l’impact du climat dans le dossier d'études , dossier d'études promis pour fin août !!
Nos représentants (parlementaires et conseillers généraux) peuvent-ils soutenir de tels projets d’aménagement du littoral aujourd’hui ?
Attendons d’avoir les réponses aux lettres de Vendée Ecologie et vérifions qu’ils mettent bien en cohérence leurs paroles d’après Xynthia et leurs avis sur Port Chabot .
Petit Supplément : Article de Ouest France du samedi 18 septembre
"La Vendée protège son littoral , veut des digues plus hautes" .
Il semble bien que l’Etat ne veut plus construire aujourd’hui de digues d’urbanisation et Port Chabot devrait être endigué complètement pour protéger la population locale de catastrophe exceptionnelle telle que Xynthia .
3 commentaires:
Message reçu :
Tout le monde se met dans la tête que le coef. de marée implique des vagues ou des risques de vagues importantes, ce qui n'a absolument rien à voir.
Le Coef. c'est le marnage et la montée de la mer en linéaire et élévation.
Les vagues se forment en haute mer et avant de s'appeler vagues nous les marins nous appelons cela la houle. Alors vous avez la houle de surface, moyenne formée,forte et très forte. Ce qui est dangereux dans cette houle c'est la force qui se concentre en-dessous de la surface (la vitesse de la surface au carré et d'autres paramètres permettent de calculer la force en tonne M2), exemple les ras de marée, la vague n'est pas forcément haute, mais la force et la vitesse occasionnent de terrible dégâts.
La houle peut venir de l'autre côté des côtes Françaises comme la Martinique ou le Canada par exemple (résidus de cyclones), et se diriger vers la France. Cette houle selon sont importance, vient à une certaine vitesse, se buter contre les hauts fonds à proximité des côtes. Elle glisse en surélévation sur ces hauts fonds et ce qui était en-dessous vient au-dessus avec une force qui reste à calculer. Alors des Coef. de 40 ou de 60 peuvent être très méchants selon la houle du large qui engendra les vagues sur la côte, plus dangereux que des coef. de 110 et plus.
Alors protéger par grands coef. des commerces qui se trouvent sur la plage ou sous le remblai ne sert pas à grand chose car les vagues détruiront au moment le plus opportun puisque personne ne sera en alerte. Et voilà comment les catastrophes et perte de vie humaine arrive par la méconnaissance de la Mer. Merci Mesdames et Messieurs les Terriens d'avoir écouté un simple Marin.
Jean-Henry BOUFFARD
Ecrivain de Vendée
Les Sables d'Olonne
Brétignolles suivera-t'elle ces recommandations ?
Création d'aires protégées terrestres : une circulaire précise la stratégie régionale (20/09/2010)
Une circulaire du 13 août 2010, publiée au Bulletin officiel du ministère de l'Ecologie du 10 septembre, indique aux préfets de région les modalités de déclinaison à l'échelle régionale de la stratégie nationale de création d'aires protégées terrestres métropolitaines (SCAP).
L'élaboration et la mise en œuvre d'une stratégie nationale de création d'aires protégées terrestres (SCAP) sur le territoire métropolitain constituent une des mesures prioritaires du Grenelle de l'environnement pour faire face à l'érosion de la biodiversité.
L'article 23 de la loi n° 2009-967 du 3 août 2009 relative à la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement, dite « Grenelle 1 », a pour objectif de placer, d'ici à dix ans, 2 % au moins du territoire métropolitain sous protection forte. Un diagnostic patrimonial a été conduit à cette fin, sous la coordination scientifique du Museum national d'histoire naturelle et sous l'égide d'un comité de pilotage associant les représentants des réseaux de gestionnaires d'espaces naturels, de structures socio-économiques et d'associations de protection de l'environnement.
Une annexe à la circulaire recense, par région, les espèces, habitats et sites d'intérêt géologique à prendre en compte en vue d'envisager la création d'aires protégées. Il est demandé aux préfets d'établir à cette fin un partenariat entre les services déconcentrés de l'Etat, les conseils régionaux et généraux ainsi que toutes les autres parties prenantes (ONF, acteurs de la politique de l'eau, associations de protection de la nature, etc...). Une remontée de propositions est attendue pour le 1er juin 2011.
Geologie sur l'estran de Brétignolles :
de belles photos sur le site
http://www.vaugirard-photosoixantequatre.com/article-l-estran-de-bretignolles-45024075.html
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