Après le temps de la douleur vient le temps des polémiques
Les maires des communes de la Faute sur Mer et de l’Aiguillon sur Mer dépensent beaucoup d’énergie à essayer de fuir leurs propres responsabilités dans l’octroi des permis de construire sur des zones inondables .
A la radio on entend dire qu’un premier adjoint a accordé des permis de construire à son fils aménageur et entrepreneur pour des maisons situées en zone inondable sur des terrains lui appartenant (voir aussi l'article du journal Libération du 8 mars 2010 et le journal France 3 du 9 mars )
Dans quel monde vivons-nous ?
Heureusement à Brétignolles sur Mer rien de tout ça .
Le maire et ses adjoints n’ont aucun lien d’intérêt avec un aménageur privé , avec des entrepreneurs ou des agences immobilières , tout ce qu’ils font c’est dans l’intérêt public , pour les générations futures .
Plus forts que la nature , ils ne massacrent pas le littoral , ils l’embellissent .
Mais le projet de port de plaisance sur le site de la Normandelière arrive vraiment au mauvais moment pour eux , et ils sont allés si loin qu’ils ne peuvent plus l’arrêter sous peine de perdre la face aux yeux de la population .
Ils peuvent avoir confiance en nous , nous les aiderons à se sortir de cette mauvaise situation .
Petits Suppléments :
Lire la position de Philippe de Villiers (Ouest France du samedi 6 mars , site du Conseil General de la Vendée) "Le littoral c’est la mer. La mer n’est pas raisonnable, il faut que l’homme le soit" , c'est un conseil pour le maire de Brétignolles sur Mer qui n'écoute pas les conseils .
Lire l'interview de Nicolas Helary dans le journal L'Humanité du vendredi 5 mars 2010
Lire la position de France Nature Environnement (FNE) sur un plan digues .
samedi 6 mars 2010
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
3 commentaires:
BIODIVERSITÉ
Mise en oeuvre du réseau Natura 2000 : la France condamnée par la Cour de justice des Communautés européennes
Dans un arrêt du 4 mars 2010, la Cour de justice des Communautés européennes (CJCE) condamne la France pour manquement à l'application de la directive Habitats prévoyant la mise en place du réseau Natura 2000. Après l'envoi d'un avis motivé aux autorités françaises le 15 décembre 2006, la Commission européenne avait introduit un recours auprès de la CJCE le 2 juin 2008. Trois griefs exposés par la Commission ont été retenus par la Cour. Tout d'abord, elle critique la disposition du Code de l'environnement français selon laquelle "la pêche, les activités aquacoles, la chasse et les autres activités cynégétiques pratiquées dans les conditions et sur les territoires autorisés par les lois et règlements en vigueur, ne constituent pas des activités perturbantes ou ayant de tels effets". Elle rejoint la Commission européenne en rappelant "que la possibilité de dispenser de façon générale certaines activités de la nécessité d'une évaluation de leurs incidences sur le site concerné n'est pas conforme à la directive". "Si la France affirme qu'un document d'objectifs est élaboré pour chaque site et qu'il sert de fondement à l'adoption de mesures ciblées pour tenir compte des exigences écologiques propres au site concerné, il s'avère que ce document est dépourvu de mesures réglementaires directement applicables et qu'il ne saurait donc garantir systématiquement et en tout état de cause que ces activités ne créent pas de perturbations susceptibles d'affecter de manière significative les objectifs de conservation du site", analyse la Cour.
Celle-ci a également reconnu comme fondé un deuxième grief portant sur le fait que le Code de l'environnement prévoit une exemption systématique de la procédure d'évaluation des incidences pour les travaux, ouvrages ou aménagement prévus par les contrats Natura 2000.
Enfin, la CJCE fonde aussi sa condamnation sur le fait que la procédure d'évaluation des incidences sur le site est uniquement obligatoire pour les opérations faisant l'objet d'une autorisation ou d'une approbation administrative, excluant ainsi les programmes ou projets soumis à un régime déclaratif. Tout en relevant que la France avait en 2008 modifié sa législation [par la loi du 1er août 2008 sur la responsabilité environnementale] et sans qu'il soit besoin d'examiner la conformité de la loi à la directive, la Cour constate le manquement, cette loi ayant été adoptée après l'expiration du délai imparti dans l'avis motivé de la Commission.
Globalement, la CJCE "relève que, si la loi de 2006 sur l'eau et les milieux aquatiques a modifié les dispositions nationales en cause, ces modifications ne changent pas substantiellement ces dispositions et n'ont pas d'incidence sur les griefs invoqués par la Commission".
Une semaine après la tempête Xynthia, qui a fait 53 morts, les questions se multiplient sur les éventuelles responsabilités des communes en matière d'urbanisation en zone inondable et sur l'avenir des quartiers sinistrés, notamment sur la côte vendéenne.
Parmi les deux communes les plus touchées de ce département, l'Aiguillon-sur-Mer (2 600 habitants) et La Faute-sur-Mer (2 500 habitants), la seconde est particulièrement visée : c'est celle où ont été retrouvés la quasi-totalité des 29 décès dénombrés dans le département. Dans cette commune, l'urbanisation était un sujet de conflit récurrent entre propriétaires et mairie d'un côté, préfecture de l'autre. Une récente étude de la direction départementale de l'Equipement (DDE) précisait que cette commune était construite "sur de vastes espaces gagnés sur la mer, ne tenant pas compte de la mémoire du risque".
Samedi, un courrier du préfet de Vendée Jean-Jacques Brot a été remis aux maires des deux communes, selon des sources concordantes.
Dans celui remis au maire de La Faute-sur-Mer, René Marratier, il lui est demandé d'interdire, dans l'attente de rapports conjoints des ministères de l'équipement et de l'intérieur, toute nouvelle construction sur la commune et de fermer d'ici avril le camping municipal La Côte de Lumière, construit sur le domaine public maritime. M. Brot exige aussi le retrait de permis de construire délivrés qui concernent notamment de nouvelles constructions aux Doris, l'un des lotissements construits dans la cuvette de la commune, et que soient pris par le maire des arrêtés de péril pour les maisons sinistrées devenues dangereuses.
Le préfet, lui, s'est refusé à tout commentaire sur ce courrier, ne confirmant que la demande d'arrêtés de péril et précisant que le pré-rapport de la mission d'inspection équipement-intérieur était attendu d'ici "jeudi ou vendredi", ouvrant la voie à d'éventuelles mesures. Il a aussi regretté que "l'établissement des deux plans de prévention des risques d'inondation (PPRI) ait été retardé dans les deux communes" et demandé à ce qu'ils soient appliqués "sans délai". Un arrêté préfectoral avait été pris en juin 2007 pour la commune de La Faute-sur-Mer, anticipant certaines dispositions des projets de PPRI, mais là comme à L'Aiguillon-sur-Mer, ils n'ont pas été officiellement élaborés, selon lui.
Vendredi, le président du conseil général de Vendée Philippe de Villiers est monté au créneau pour demander que les logements sinistrés de La Faute-sur-Mer, construits dans une cuvette en dessous du niveau de la mer, ne soient pas reconstruits et que leurs habitants soient indemnisés par les promoteurs qui ont vendu ces maisons.
Source : Le monde du 07/03/2010
Lettre envoyée en mars 2008 au Président du Conseil General de Vendée par une citoyenne vendéenne :
Ce projet de port est absolument irresponsable et d'autant plus insoutenable que l'on connait les conséquences assez effrayantes du réchauffement de la planète : la montée des océans, dont on a déjà un aperçu alarmant ici ou là de par le monde et en Europe. Les milliers de kms du littoral français ne seront en rien épargnés et sont déjà rongés.
Avoir des idées aussi "folles" et mégalomaniaques aujourd'hui c'est aller totalement à l'encontre d'une politique environnementale de développement durable prônée au niveau mondial. C'est vraiment ne rien comprendre aux urgences actuelles de protection des sites naturels pour le bien de la vie humaine, que de programmer leur destruction pour des questions économiques mal placées. La nature reprenant toujours ses droits les Hommes n'auront pas le dernier mot... C'est un sabotage du patrimoine vendéen que l'on prépare pour les générations montantes. Il y en a déjà eu suffisamment sur cette côte !!!
Lorsque l'on observe la municipalité défendant son projet de port, on a l'impression d'avoir à faire à un "village gaulois", coupé des réalités et enjeux planétaires, défendant son petit territoire pour quelques pouvoirs et intérêts locaux.
Construire un port à la Normandelière (côte livrée de plein fouet à l'océan) en ouvrant une brèche dans les terres c'est offrir un boulevard aux eaux pour inonder l'arrière-pays. Sans compter que l'on ne donne pas longtemps aux digues et autres bétonnages pharaoniques déversés dans la mer pour résister aux assauts de plus en plus violents de l'océan.
Il est très étonnant, et scandaleux, que le Président du Conseil Général que vous êtes soutienne ce projet de port qui va à l'encontre des "contrats environnement littoraux" développés dans vos programmes. Là encore c'est toute l'hypocrisie politicienne... pour des "dollars" rackettés auprès des contribuables et qui finiront pas avoir un goût très amers ; mais il sera trop tard pour réclamer des dédommagements !...
On ne peut pas laisser faire ça !
Derrière cette manigance grandiose du "petit" Chabot se trouve tout un lobby de "bétonneux", tel des vautours à l'affût de leur proie dès qu'il y a des m3 de béton à couler quelque part. La nature et l'environnement ne sont pas leur fort, à en écouter certains : "s'il nous fallait toujours nous soucier de l'environnement on ne ferait pas grand chose"... On est perplexe ! Et l'on ne veut être ni "roulés" ni "coulés" dans le béton !
Enregistrer un commentaire