Plus rien n'arrête le grand opportuniste local , pour sa marina il est prêt à tout , il sait que l'association des propriétaires et résidents de Brétignolles sur Mer ne lui fera pas obstacle , il propose tout simplement de détruire :
- le plus bel estran de la région , celui de la Normandelière ,
- la dune la plus protectrice du centre de la commune , celle de la Normandelière ,
- la zone humide la plus grande (BRT26) , située au plus près des habitations et ayant la valeur écologique locale la plus importante ,
- la carrière de Brethomé , énorme réserve d'eau de 300 000 m3 , proche du centre de la commune , qui se régénère rapidement .
Petit commentaire concernant la carrière de Brethomé : Lors du conseil municipal du 2 novembre 2010 le maire a reconnu qu'il y avait des difficultés juridiques pour demander l'exploitation de la carrière . Pour ne pas retarder l'enquête publique , le maire a proposé d'abandonner l'utilisation de la carrière de Brethomé en disant que ça n'impacterait pas le projet . Dans son avenir exemplaire - page 3 - il promettait 30% d'économies sur le coût du projet avec l'utilisation de la carrière de Brethomé . En fait il y a un tour de passe passe derrière tout ça . Si Port Brétignolles est déclaré d'Utilité Publique , le maire aura la possibilité d'exproprier tous les propriétaires ayant des terrains dans le périmètre d'étude du port -voir la carte- . Quand le maire sera propriétaire de tous les terrains autour de la carrière de Brethomé , il pourra de nouveau demander son exploitation sans obstacle juridique . Le grand opportuniste a plus d'un tour dans son sac !
La consultation publique sur les zone humides est ouverte jusqu'au 30 avril 2011 , les avis peuvent être déposés à la mairie de Brétignolles sur Mer ou envoyés au syndicat mixte du Sage Auzance Vertonne .
L'inventaire réalisé par les opérateurs du SAGE et l'emprise du projet de port de plaisance - voir carte jointe - permettent de tirer quelques conclusions importantes :
- le bassin versant du Marais Girard est bien défini et n'empiète pas sur la vallée de l'Ecours , les zones humides du bassin versant sont toutes identifiées et délimitées ,
- le périmètre d'étude du port de plaisance s'inscrit complètement dans ce bassin versant ,
- le bassin portuaire couvre la plus grande zone humide (BRT 26) , celle qui est située le plus près du centre de la commune et qui a la meilleure valeur écologique du bassin versant sur le plan fonctionnel (régulation , filtration , alimentation de la nappe phréatique , ..) et sur la qualité de sa biodiversité (avec la présence des tritons crêtés en particulier)
Le SDAGE Loire Bretagne 2010-2015 (document - Dispositions 8B-2 - page 4) exige que pour tout projet d'aménagement détruisant une zone humide , le maître d'ouvrage crée , sur le même bassin versant , soit une zone humide de même surface ayant les mêmes propriétés sur le plan fonctionnel et sur la qualité de sa biodiversité , soit une zone humide de 2 fois la surface détruite si les propriétés sont dégradées (valeur écologique moindre) .
Il ne semble pas que ces conditions soient respectées par le maître d'ouvrage du port de plaisance de Brétignolles sur Mer (voir sa proposition) . Pour 10,7Ha de zone humide (BRT 26) détruite , de bonne valeur écologique , il faudrait que le maître d'ouvrage crée 10,7Ha de zone humide , de même valeur écologique , près du centre de la commune et sur le bassin versant du Marais Girard ou 21,4Ha de zone humide de valeur écologique moindre en plus de l'existant sur le bassin versant .
Remarque : Une ceinture verte n'a pas les caractéristiques d'une zone humide , sinon les dunes , la forêt , ... seraient ZH et la vallée de l'Ecours ne fait pas partie du bassin versant du Marais Girard .
Petits Suppléments :
La Région Pays de Loire soutient un projet de port de plaisance en Vendée (voir vidéo) et le Conseil Général de la Vendée suivra probablement , ça va être dur financièrement pour le projet de Brétignolles sur Mer .
Christophe Chabot à TV Vendée ce mercredi , avec un nouveau conseiller général de Vendée , mais pour parler de la Roche VF . "les Vendéens ont la nostalgie de la Roche en Ligue 2 et les Brétignollais ont-ils la nostalgie des Marsouins en CFA2 ? "
mercredi 6 avril 2011
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
C'est très compliqué d'y voir clair dans la compensation d'une zone humide détruite. Grâce à une note en ligne émanant du Comité technique du SDAGE Loire Bretagne et traitant des modalités d'application de l'article 8B2 je commence à y voir un peu plus clair.
Dans le cas qui nous concerne à Brétignolles si 10,7 Ha de zone humide sont détruites il faut restaurer la zone humide restante de manière que le bilan global ressource en eau ET biodiversité soit positif ou au pire nul.
Donc il faut "doper" ce qui reste. Comme ce n'est à l'évidence pas possible il faut augmenter la surface restaurée 10,7 x 1,5 à 2.
On les trouve où ?
Vous avez raison c'est compliqué et ça peut donner lieu à pas mal d'interprétation mais c'est vrai qu'avec l'article 8B2 on y voit un peu plus clair .
Ce qui me parait important c'est que la valeur écologique de la zone détruite BRT26 soit bien évaluée . Il faut identifier clairement les propriétés de cette ZH sur le plan fonctionnel et sur la qualité de sa biodiversité , il faut bien insister sur son positionnement près du centre de la commune , afin de bien montrer que les propositions du maire ne sont pas au niveau des exigences du SDAGE Loire Bretagne et sont donc inacceptables .
Les opérateurs du SAGE Auzance Vertonne font l'inventaire des ZH uniquement à partir des propriétés superficielles des terrains , les propriétés fonctionnelles et la biodiversité ne sont pas dans leurs attributions .
Enregistrer un commentaire