Normandelière et le douloureux rappel

Documentaire France 3 Aquitaine du 9 février 2012 : Xynthia, une nuit de cauchemar.
"Après une heure, les choses ont vite changé, la mer de plus en plus agitée a débordé sur le vieux port, le vent en rafale à plus de 100 km/heure arrachait les palissades. Puis tout a basculé. Nous nous sommes déplacés : Aytré, les Boucholeurs, Chatelaillon et j’ai compris que d’une tempête annoncée nous allions vivre une submersion des côtes. Un vent maintenant à 150 km/heure, des vagues impressionnantes qui déferlent dans les rues, un bruit d’un autre monde. Nous sommes restés bloqué à un passage à niveau, devant moi les pompiers plongeurs s’avancent dans l’eau à 8 degrés, devant eux la nuit noire et des maisons avec leurs habitants qui hurlent. Entre eux, il y a deux mètres d’eau"

Un documentaire pour ne pas oublier.
Sur notre littoral, Xynthia aurait pu submerger des habitations (voir article du 25 février 2011 : Normandelière et mon souvenir de Xynthia). C'est parce que l'écluse était fermée que les villages de la Gachère et des Granges n'ont pas été inondés, mais les dégâts au niveau de l'estuaire furent très importants (voir photo). Et, aujourd'hui, les risques existent encore (voir avis de Chantal Jacques).

Ceux qui envisagent de faire entrer la mer au plus près du centre de Brétignolles sur Mer proposent donc d'augmenter considérablement les risques de submersion d'une partie de la commune dans le cas d'une nouvelle catastrophe. La prévision de montée des eaux à la fin de ce siècle et la fréquence actuelle des tempêtes ne sont pas des paramètres rassurants et devraient inciter nos responsables politiques et les pouvoirs publics à la plus grande prudence. Pour un projet de port de plaisance tel que celui proposé par Christophe Chabot, c'est le principe de précaution qui doit s'appliquer et c'est pourquoi il ne verra jamais le jour.

Peut-on mettre les générations futures en situation de danger pour que la génération actuelle profite de quelques dizaines d'emplois supplémentaires (et encore, on ne mentionne jamais ceux qui vont disparaître) et de nouveaux revenus financiers (et encore, on ne prévoit jamais les dépenses supplémentaires) ?

Mais Christophe Chabot et son équipe municipale veulent un port "coûte que coûte", c'est l'irresponsabilité qui les "submerge".

Petit Supplément :
Prochain conseil municipal de Brétignolles sur Mer le 15 février 2012 (ordre du jour sur le site internet de la mairie).
Un point particulier : "Prise en charge des frais et honoraires d'avocats". Christophe Chabot, René Marratier, même combat, les habitants doivent payer pour les erreurs et les fautes de leurs élus. On voudrait aussi les impliquer dans le "coûte que coûte".