Normandelière et le projet impossible à réaliser

De récents commentaires font état des calculs effectués pour dimensionner le projet de port de plaisance soumis à enquête publique et découvrent que le dossier de port était finalement bidon, nous l'avons aussi dit dans de nombreux articles.

Modéliser par un maillage 3D un avant port sur le site de la Normandelière constitué de récifs artificiels (conception nouvelle) et d'un enrochement naturel massif et irrégulier (voir photo) est mission impossible.
Dimensionner par calculs des récifs artificiels, positionnés dans ce milieu complexe, pour assurer une sécurité de navigation dans l'avant port dans toutes les conditions, est mission impossible.
Valider par des essais à échelle réduite en canal à houle (moyen d'essai développé par BRL pour résoudre des problèmes locaux d'appontement) la solution proposée, une bonne fois pour toutes, en assurant qu'elle n'évoluera pas, est mission impossible. Chacun pourra écouter, sur la petite vidéo jointe en fin d'article, la supercherie de Dénécheau et Chabot laissant croire à la population locale, en septembre 2009, que cet essai apportait une réponse définitive aux interrogations du préfet de Vendée !
Aucun bureau d'études sérieux n'accepterait, aujourd'hui, de se lancer de nouveau dans la conception d'un port de plaisance expérimental, impossible à valider, donc n'ayant aucune chance de passer avec succès une enquête publique.

Il faut rappeler que les ports de plaisance, de conception classique, réalisés en pleine mer, sont habituellement protégés par d'imposantes digues. Dans certains cas, le dimensionnement initial des digues s'est avéré insuffisant, il a fallu les prolonger après réalisation du port pour sécuriser totalement la navigation (exemple Port Médoc)
A Brétignolles sur Mer, la seule solution permettant de réaliser un avant port le plus sécurisé possible, sur le site de la Normandelière, est celle avec digues enveloppantes, c'était le projet de BCEOM (projet n°1). Mais il avait d'autres inconvénients majeurs, le blocage total du transit sédimentaire.

Dans le dossier de Port Brétignolles soumis à enquête publique, BRL ingénierie n'a proposé qu'un avant projet de port basé sur une modélisation simpliste, sur des calculs grossiers et sur des essais en baignoire et ne s'est jamais engagé sur une conception définitive. Christophe Chabot ne l'a pas entendu (ou pas compris!) et, dès septembre 2009,  il annonçait que le dossier de dimensionnement était clos (vidéo en fin d'article). Le vrai test échelle 1 n'aurait lieu qu'une fois le port réalisé (dans sa configuration initiale) et, comme il ne serait pas possible de revenir en arrière, il faudrait alors apporter toutes les modifications nécessaires au bon fonctionnement de l'avant-port quelles que soient les conséquences au niveau de l'environnement et au niveau des finances publiques.

Ce qui pose problème dans ce dossier de port, ce ne sont pas les méthodes de calculs et d'essais utilisées par BRL ingénierie ou par l'expert (!) Jean Bougis pour définir une version initiale de port de plaisance de conception totalement innovante mais l'interprétation que peuvent en tirer des opportunistes incompétents pour faire aboutir leur projet et pour obtenir le fameux sésame, la déclaration d'Utilité Publique.

Le Principe fondamental de Précaution doit s'appliquer à ce projet de port de plaisance de conception totalement innovante que la société BRL voudrait expérimenter sur le site de la Normandelière avec le soutien de Christophe Chabot.

Petit Supplément :
Ouest France du 15 novembre 2012 : Bien être, à la recherche d'un projet pour remplacer la thalasso à Sion-sur-l'Océan.
La crise est bien là, sauf à Brétignolles où on fait semblant !