Normandelière et la loi Littoral mise en danger par une proposition du Sénat

Le Point du 29 janvier 2014 - Sénat : un rapport veut assouplir la loi Littoral au profit du "développement". Le rapport propose une série d'adaptations, dont la principale est de "confier l'interprétation de la loi aux élus locaux"
Confier l'interprétation de la loi Littoral à Christophe Chabot, un maire qui a déjà tenté de la détricoter pour faire passer son projet de port de plaisance sur le site de la Normandelière : Impensable. (voir article du 22 mai 2013).

Ouest France du 7 février 2014 - Loi Littoral. Les élus applaudissent le rapport de Jean Bizet. 
On comprend pourquoi. On mesure tout le danger si l'application de la loi Littoral était confiée à des maires opportunistes tels que Christophe Chabot, un maire qui tente d'usurper le territoire de sa commune pour réaliser des projets d'intérêts privés.

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Site Escales Maritimes du 11 février 2014 : Au bal des faux culs , les bétonneurs dansent

Coup de gueule – Attention ! les sénateurs sortent de leur fromage pour déclarer la guerre à la Loi Littoral . Oh ! en douceur, pour notre bien et avec la main sur le cœur. Dans un bel élan consensuel deux sénateurs, l’un UMP l’autre PS, proposent à l’unisson l’assouplissement d’un texte fondamental pour toute notre frange côtière, au motif qu'il est  mal adapté aux réalités locales. Pire, il serait trop accroché au principe de précaution vocable qui va bientôt devenir un gros mot. Comme si la prévoyance était une maladie honteuse… On croit rêver.
• Ces braves gens préconisent de laisser les communes faire leur petite cuisine elles- mêmes c’est-à-dire de s’affranchir de la loi quand ça leur chantera. On voit d’ici la spéculation se profiler, le clientélisme s’épanouir et nos côtes bretonnes, basques, ou normandes reproduire le désastre de la Costa Brava.
Depuis toujours, l’euphémisme assouplissement n’a qu'un but : la dévitalisation d’un texte gênant pour quelques profiteurs. D’abord, on s’attaque à de petits  détails, les loups entrent dans la bergerie, puis, le reste se fait progressivement, jusqu'à la disparition de l’esprit de la loi. Classique, archi-classique. Et, si quelqu'un se risque à protester, les penseurs, (ceux qui pensent à notre place)  rétorquent : c’est juste quelques ravaudages locaux, voyons, rien de grave. Tu parles !
• Ce qui va se jouer (se joue déjà) est d’une extrême gravité pour 1 212 communes considérées comme littorales, c’est-à-dire abritant notre patrimoine naturel côtier. A mon avis, si la loi a besoin d’être « aménagée » c’est d’une tout autre façon, dans un sens plus contraignant pour les bétonneurs qui ne se sont guère privés de la violer jusqu’à présent. Avant d’assouplir appliquons-là intégralement et partout ; après, et après seulement, on verra bien si elle a besoin de retouches.
Ce n’est pas un combat de droite ou de gauche, d’écolos ou de non écolos, de modernes ou d’anciens, c’est celui de la culture contre l’affairisme. Indignez-vous !
Maurice Duron


J'adhère complètement à ce texte. Il doit faire réfléchir.
Maurice Duron décrit parfaitement la situation.
Si la loi Littoral était "assouplie", Christophe Chabot et ses colistiers pourraient faire la fête, leur rêve d'expansion économique avec un projet de port de plaisance sur le site de la Normandelière serait un peu plus accessible.
Avec la loi Littoral telle qu'elle est aujourd'hui, le projet est impossible et l'équipe Réussir Port Brétignolles le sait. Il trompe la population locale avec leur projet électoral.

Dans une période où le littoral est menacé par des tempêtes, de la submersion marine, de l'érosion, de la pollution, ... on doit renforcer la loi Littoral pas l'assouplir. La proposition du Sénat tombe au mauvais moment.

Petits Suppléments

Ouest France du 11 février 2014 - Pollution. On s'active toujours sur les plages.

La Gazette.fr - Rapport annuel 2014 : La Cour des comptes désigne les collectivités comme levier de réduction du déficit public.