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vendredi 18 février 2011

Normandelière et le plan de prévention des inondations

Le plan de prévention des inondations a été validé par le gouvernement un an après Xynthia , il a été présenté le 17 février 2011 par la ministre Nathalie Kociusko-Morizet (voir communiqué de presse) , il comprend plusieurs actions dont les PPRL .
Les PPRL (Plans de Prévention des Risques Littoraux) sont programmés et accélérés en fonction de zones définies comme prioritaires (carte jointe) . Brétignolles sur Mer ne fait pas partie des 242 communes du littoral français en priorité 1 qui doivent obligatoirement élaborer un PPRL avant 2014 (voir liste des 242 communes) . Brétignolles sur Mer est sur une zone en priorité 2 ou 3 , l’Etat considère probablement que , dans la configuration actuelle de la commune , la population habitant près du littoral Brétignollais est bien protégée des submersions marines par les falaises au nord , par le cordon dunaire au sud et par l’écluse du Havre de la Gachère régulant les entrées d’eau .
Une chose est évidente , la destruction de la dune de la Normandelière , la création d’un estuaire artificiel trouant le littoral et d’un bassin portuaire fermé faisant pénétrer la mer jusqu’au centre de la commune ne sont pas des facteurs de diminution de risques de submersions marines – voir article du 1er février 2011- . Comme les autres communes ayant un port de plaisance en ville et classées en priorité 1 , avec sa marina , Brétignolles sur Mer devrait obligatoirement élaborer un PPRL rapidement .
Le dossier d’études transmis au Préfet de la Vendée le 15 octobre 2010 se contente d’affirmer que le port de plaisance aurait résisté à la tempête Xynthia . C’est vrai qu’entre le 28 février 2011 (date de la catastrophe) et le 17 mars 2011(date de la validation du dossier d’études de BRL par le conseil municipal) le temps était trop court pour faire de nouvelles études . Seul le magicien Christophe Chabot pouvait transformer son dossier d’un coup de baguette et promettre un avenir exemplaire avec des tempêtes telles que Xynthia .
Pour que le dossier d’études de Port Brétignolles soit recevable pour une enquête publique , il devrait être accompagné de vues en 3D montrant la hauteur des digues protégeant les zones habitées (pas des vues paysagistes comme actuellement) , d’études des risques de submersions des zones habitées voisines du chenal et du bassin portuaire , d’études des plans de prévention de ces risques .
Ne serait-ce pas la moindre des choses dans le contexte d’aujourd’hui ? N’est-ce pas la ministre qui a dit : "Dans notre façon d’appréhender le risque d’inondation, il y a désormais un avant et un après Xynthia ...".

Petites observations supplémentaires :
Le chantier de Port Brétignolles durerait 2 à 3 ans , que se passerait-il si une tempête de type Xynthia se produisait pendant cette période ? Le chantier serait détruit – ça ce n’est pas très grave – mais la population serait-elle protégée ? Le dossier ne devrait-il pas aussi apporter des réponses sur ce point ?

Dans le cas de forte tempête avec raz de marée , toute la partie intérieure du bassin portuaire serait détruite . Accepter aujourd’hui de créer des bassins portuaires fermés en plein centre ville , c’est accepter que tous les aménagements internes soient détruits dans le cas de fortes tempêtes . Est-ce financièrement bien raisonnable pour la collectivité ?

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