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mercredi 11 janvier 2012

Normandelière et l’gâtchénou qui r’parle des vœux 2012.

Merci à tous : Le blog vient de dépasser les 30 000 pages lues dans un mois, il va être difficile aux Brétignollais d'échapper à la vérité, pas la mienne mais celle d'un pays de droit.

L'gâtchénou était à la cérémonie des voeux du maire, le 7 janvier 2012, et il en reparle.

Comme i vous zé dis, i é tété o vœux por l’écoutaïe l’gâs d’Lachapèlairmié.
Janv’Hiv vous za bé résumaïe (les mots), mé ma, i o zé vu pi entendu, ié do chaoses à rajoutaïe. (le ton, l’ambiance). O l’avé do minde, fo zo dire. (mé pa puce qu’l’année darnière. mé i cré pas qu’o l’avé 1300 peursounes comme dit ouessfrance, o l’avé 17 chaises par rang, o l’oré fallu 60 rangs pi 300 gâs d’bout : o paré beaucoup, bon brefff…)
Dé qu’ola k'mencaïe io zé senti: o va dête chao. Not’maire le s’été préparäie pour son show chaud ! avec l’peurmié radjoint au garde à vous à cotaïe d’li. Pi o l’avé l’gâs Raff’neau dans un coin à l’ombe,por lé chiffes.
L’a tété chaud l’show … un vré spectaque (comme Jauny, l’avé répétaïe).
Dé l’début l’a dit qu’annaïe les vœux « auraient un caractère politique marqué, compte tenu de la situation concernant le port » O l’été l’gros morcia d’la s’raïe. L’a souhaité boune annaïe pi boune santé à to l’minde.
La parlé de c’qu’avé tété fé, pi pa fé, qu’o suivé sin cours. O l’avé pas d’problème, pi por les sous qu’o l’été to conforme. Pi ia l’gâs Michon qu’a to texpliquaïe, por lé travos fé et zencours. To l’minde é contin, o va bien.
O l’avé jusse do r’tard por faire l’parkine d’la Sauzé, à cose quo l’été pu compliquaïe, rappor à Natura2000 ! …
Apré avoir esspiquaïe qu’à Beurtignôôlles to tété pu grand qu’ailleur : come les travos do centre avec l’marchaïe pi les halles, la v’nue de Jauny en juillètte, et pi le port exemplaire su tous lé plans, l’a commencaïe à s’lachaïe su lé commissaires et l’enquête su l’ utilité do port ...
To l’minde a ben kimpri, que li, le disait la vérité, pi pa lé zautes.
Olé forcément la vérité, passe qu’olé li qu’o dit. ( Fo me suive dans mon délire). Pisse que l’enquête dit NON et ben fo annuler l’enquête pi taper à mort su lé commissaires incompétents qui ont "sabordé un projet exemplaire" ont installé "une ambiance à couper au couteau" avec un "président à l’attitude interrogatoire" qui "prépare un mauvais coup".
"il n’y a eu aucun moment de convivialité" (comme si il devait y en avoir)
et "il y a beaucoup de zones d’ombres autour du Président" ? ! Tout cela pour arriver à "des conclusions fumeuses avec des erreurs de la 1ère à la dernière page du rapport d’enquête". Li, le sé tout, lé zautes rin.

Quéssion finances : Olé pas la païne d’coser do tableaux d’chiffes d’Raff’neau : Por les commissaires to té en déficit, por la Mairie é to l’contraire. Même qu’o bout d’un temps tcho port le rapportera dos sous, o s’ra les p’tits zenfants qu’en profit’ront. Olé t’incroyabe !

Le maire reprend la parole pour dramatiser et prendre la population à témoin en disant que "l’heure est grave" "c’est un gâchis financier" "une insulte à la population" et pose une question "à qui profite le crime ?" Donc pour not’maire c’est simple : puisque "cette enquête est une plaidoirie à charge contre notre dossier", et bien, c’est simple, il n’y a qu’une chose à faire "changer le système d’enquête" (...personne n’y avait encore pensé !) et pire aussi faire peur aux braves gens.
Il affirme avec un aplomb incroyable : "Nous avons commis l’erreur d’avoir respecté les procédures". Et il croit à ce qu’il dit !

Ces propos sont surprenants pour un élu local républicain garant de la légalité et de l’ordre. Il appelle "à la révolte et l’action" et dit "s’abstenir de tout commentaire du fait de plusieurs plaintes croisées déposées"!!!
Mais, il invite ses partisans à la "mobilisation générale", à manifester sous les fenêtres de la sous préfète pour intimider le Préfet !
On nage dans le paradoxe et les contradictions.
Les lois, les procédures, il en fait fi quand elles ne lui vont pas.
Il se met constitutionnellement à la faute, en contestant, et plus grave encore, en demandant à ses concitoyens qui l’ont élu, de contester les lois qu’il a la charge de mettre en œuvre et le devoir de faire respecter.
(NON, Brétignolles n’est pas, ne deviendra pas le Far-West Français, où chacun fait sa loi, la loi qui lui va et quand ça lui convient. C’est encore pire quand c’est le shérif élu qui sort le colt pour appeler à la rébellion.)

Et pis o l’arrive que le s’lâche un peu puce, quand le s’laisse aller, quand il s’écarte de la lecture du discours policé et préparé, profil bas pour ne pas déraper. Il n’y résiste pas : voulant démontrer que "tout cela n’est que politique" pour nuire, il se lance dans l’analyse incroyable de ses opposants. "Il y a 2 sortes d’opposants :
les gentils, ceux qui ne veulent pas voir Brétignolles changer, qui veulent certes le respect de la nature, conservateurs, qui ne sont pas exigeants et qui veulent rester tranquilles" ( en deux mots ceux qui se taisent, qui se tairont quoiqu’il arrive, ceux qui ne gênent pas les projets même les plus fous car se sont de bons citoyens vendéens légalistes et serviles – ceux que je manipule sans problème à ma guise avec des trottoirs neufs en leur promettant leur tranquillité, ceux qui me croient parce que c’est moi qui leur dis, car c’est moi qui ai raison, et qu’ils ont peur de parler, de se mêler à la polémique …. )
"les autres" les méchants (ceux qu’il faut combattre), "influencés par l’attelage villiéro-écolo mené par d’Audiffret et manipulés par des politicards qui me combattent et ne cherchent qu’à me nuire", (et qui veulent ma peau, à travers le refus Systématique du projet de port)
Est-ce de l’insulte, de la provocation, de l’injure, du mépris ?

Ma i o sé pas, mé i pense qu’olé grave, qu’o va loin, même qu’o dépasse les bornes normales du débat serein, démocratique et républicain. Le prédécesseur de Monsieur le Maire actuel est-il informé que de tels propos ont été proférés à son encontre en réunion publique?
Et Monsieur Chabot d’ajouter : "J’ai fait, je fais l’objet de nombreuses attaques. Je suis blindé. Je me nourris de la haine, elle me renforce".
Où allons nous ? Est-ce digne ?
Il semble que beaucoup de Brétignollais, restés jusqu’à ce jour hors du débat du projet de port, commencent à se poser des questions.

Enfin, avant de clore son chaud show et de lancer sur la sono du Jauny à plein gaz, il remercie Bruno ! Jean-Claude ! et Louis ! pour leur aide et leur soutien, pi aussi les Brétignollais qu’iran défilaïe aux Sabes .
A tous les gens de Beurtignôlles i voudré poser oune question : Avez vous lu ou entendu Monsieur le Président du Conseil Général, Monsieur le Sénateur ou Monsieur le Député de la Vendée écrire ou dire publiquement qu’ils étaient pour le projet du port de plaisance à Brétignolles ?.
A c’ture i o zé pas entendu.
Alé à bétou.
Oléma, L’gâtchénou.

Petits Suppléments :

Les Echos du 11 janvier 2012 - Plaisance : Bénéteau inquiet pour l'activité du marché nautique en 2011-2012. Heureusement, Cricri, le Zorro Brétignollais, est là et va sauver l'entreprise vendéenne avec son projet de port de plaisance !

Les remerciements reçus sur le site internet de La Vigie en décembre 2011, après les avis des commissaires enquêteurs.

Le trait d'Iturria du 11 janvier 2012.

3 commentaires:

un citoyen contribuable a dit…

M. le maire déclare : "nous avons commis l'erreur d'avoir respecté les procédures".
Ce n'est pas vrai.
Il a osé envoyé des courriers à tous les Brétignollais pour leur demander de témoigner sur le "bien fondé" du port.
C'est illégal.
Plus des courriers à certains politiques dans ce sens.
Il a osé changer le coût en cours d'enquête.
C'est illégal.
Et faire croire que tout est compris dans cette trentaine de millions (capitainerie, réfection des routes, réfection de la station des eaux usées ...)
Il a osé modifier le transport des gravats en cours d'enquête.
C'est illégal.
A bientôt et bonne année à tous les gens raisonnables.

Anonyme a dit…

Pour répondre au citoyen contribuable, il faut rester honnête pour ce qui est du changement de coût du projet. On peut être pour ou contre mais il est bête de ne pas tenir compte de cette "modification". Si l'appel d'offre avait été plus élevé que 45 millions d'euros, la commission d'enquête en aurait surement tenu compte.
Un peu de bonne foi ne nuit pas.
Toute avancée négative ou positive doit être prise en compte, ce n'est pas une question de "procédure" mais de bon sens !

Normandelière a dit…

Dans sa proposition le Groupe Merceron dit gagner 8 MEuros sur le coût initial objectif(45 MEuros) en compactant les 600 000 m3 de gravats que la carrière de Brethomé ne peut absorber et en les répartissant sur le site poubelle de la Normandelière !
Il ne semble pas avoir fait d'études financières poussées, mais avoir simplement répondu à Christophe Chabot, après l'appel d'offres infructueux de début 2011, pour baisser les coûts en polluant les terres agricoles de la Normandelière.
Mais pourquoi ne prend-il pas en compte aussi les surcoûts liés à la non exploitation de la carrière de Brethomé pour en tirer les roches nécessaires à la réalisation des ouvrages du port : récifs en particulier? Cricri avait dit et crié que ne pas utiliser la carrière de Brethnomé, c'était un surcoût de 30% !
Non, je ne suis pas bête au point de croire au miracle financier.
Et ne pas oublier monsieur, l'Appel d'Offres lancé par C.Chabot en octobre 2010, pour un coût objectif à 45MEuros, a été infructueux, ce n'est qu'une négociation après les résultats de l'AO, début 2011, entre Chabot et Bellante (Groupe Merceron) qui a débouché sur un coût final très surprenant.
On ne peut y croire un instant, c'est du traficotage entre personnes de mauvaise compagnie!